La toile d'Eulalie.

A quelques kilomètres à peine du Mont Gerbier de Jonc, la Loire n'est encore qu'un ruisseau que l'on franchit aisément en sautant les pierres de son cours. Difficile, alors, de la considérer comme un fleuve mais, au matin, elle sait déjà se rappeler au promeneur par une abondante rosée posée sur l'Ardèche. A ce moment, pour peu qu'un rayon de soleil se prenne à colorer le plateau, le photographe n'a que l'embarras du choix pour déclencher tant chaque événement est propice à l'image.

Mais comment cadrer cette toile qui promet tellement ? Plein champ ? sur le détail en perspective ? Ou bien, pourquoi pas, en ne lui offrant qu'un second rôle derrière un bouquet tout brillant de rosée... ?!? J'ai trouvé cette dernière idée vraiment sympa et je me suis amusé à aligner l'ensemble sur la lumière tout en débouchant légèrement le contre-jour au flash.

Pour cette image, j'avais besoin d'allonger la profondeur de champ, ce qui explique f16, ainsi que 200 ISO de façon à conserver le 1/320s qui m'évite le "bougé". En effet, ma position était un poil instable et la focale de 400mm n'arrangeait rien !

Sainte-Eulalie, le 09 Aout 2017.