Belles de nuit. Redoutable pour les capteurs numériques, cette plante pourrait faire passer n'importe quel boîtier pour un jouet photographique tant la saturation de ces couleurs semble artificielle ! La Belle de nuit se livre à la tombée du jour et ses fleurs se ferment progressivement au fil de la journée. Mais ce qui me ravit chez ce curieux végétal, ce ne sont ni les fleurs, ni les couleurs, ni même son comportement atypique, mais un élément auquel on ne prête que rarement attention : la graine... Bien visible sur le cliché, la graine de la Belle de nuit dévoile sa forme circulaire rugueuse, sa couleur sombre et sa taille peu commune. Rien à voir avec la grâce des fleurs qu'elle génère ! Pourtant, une fois prête, cette graine extrêmement légère se détache d'elle-même, tombe au pied de la plante et se laisse promener au gré des courants d'air jusqu'a se trouver coincée là où elle ne manquera pas de germer. En effet, la Belle de nuit se contente d'un rien pour étendre ses racines et l'on pourra alors savoir la couleur de la nouvelle pousse puisqu'il n'est pas rare que notre graine s'amuse à laisser le hasard décider de cela pour elle ! Un véritable bonheur pour les yeux jusque l'arrivée de l'hiver qui en supprimera toute trace... en oubliant mes fameuses graines qui feront renaître un massif plus étendu d'année en année. Magique ! Une fermeture de f14 est exploitée ici pour établir une bonne profondeur de champ. Elle est associée à une vitesse de 1/125 s et 200 ISO et le cadrage impose une focale de 120 mm. Le 04/11/2006.