L'homme de verre.

L'homme semble comme endormi, prisonnier de sa gangue de verre comme d'autres le furent de carbonite dans une oeuvre non moins fictive à mes yeux, mais certainement plus attractive ! C'est vrai, le moins que l'on puisse dire est que je ne cultive pas la compassion envers les croyances en tout genre, ce n'est définitivement pas ma tasse de thé et je laisse volontiers ça à d'autres. Mais le fait est qu'il est toujours surprenant de se sentir impressionné par la puissante symbolique des lieux saints et des icones qui en jalonnent les coursives. Prendre conscience de ce que certaines idées peuvent générer dans l'esprit de l'homme tout au long de son histoire me place souvent devant un gouffre d'incompréhension et de stupeur qui, quelque part, m'effraie et me désole toujours un peu. En effet, si je trouve légitime d'être tenté de se tourner vers une source d'espoir utopique plutôt que de souffrir d'une "évidente" incertitude, il me semble impardonnable de justifier la souffrance, l'asservissement, voire le sacrifice d'autrui sur l'autel de la représentation de celui que l'on imagine avoir souffert pour nous-même, déjà par la force des choses selon ce qu'en disent les textes. Quand donc tirerons-nous la leçon de l'expérience ? Malheureusement, ce n'est pas le seul thème sur lequel nous nous obstinons à échouer.

Une image réalisée en intérieur, dans l'église de Honfleur, avec juste une exposition dirigée sur la transparence du verre comme difficulté. 1/200s à 250 ISO pour une ouverture de f/4.0, le tout cadré au grand angle.

Le 17 Aout 2020.