La vieille barque.
Que sait-il donc, le tas de bois fraichement coupé, de la longue histoire de la vieille barque ? Et s'ils savaient, les troncs seraient-ils si pressés d'être débités pour s'élancer à leur tour vers le large, si pressées d'affronter les vagues à la recherche de grands bancs argentés, de fendre les embruns, de laisser l'écumes les submerger pour percer à nouveau les flots et refaire surface avec fierté en protégeant les hommes afférés sur leur pont ? Mais réfléchis un peu, bois frais, si tout cela n'était vraiment qu'un jeu, la vieille barque serait-elle à ce point rendue aux dernières extrémités ? Ne serait-elle pas encore vaillante au point que le pêcheur n'ai pas besoin de toi ? Non, gamin, les flots t'entraineront bien plus loin que tu ne le souhaites et t'imposeront de baisser la tête plus souvent qu'à ton tour pour, finalement, te laisser sur la grève dans le même état que la vieille barque... Pense à ça en passant à côté d'elle, et replace quelques-unes de ses vieilles planches au lieu de fanfaronner; elle le mérite.
Un équilibre compliqué à trouver, et dont je ne suis toujours pas sûr, pour une image toute entière centrée autours du sujet.
Une exposition classique, 100 Iso pour le soleil, f5.6 pour tenter de raccourcir la profondeur sans trop de succès et 1/800s pour caler le tout. cadrage au 200mm le 18 Aout 2017.