La pousse de la porte.
Si l'on y prête un peu attention, c'est de tous côtés que la nature s'immisce là où l'homme la chasse. Un rebord de trottoir continuellement exposé aux gaz d'échappements, un flan de mur bétonné, un toit hermétique à l'eau, ou une simple margelle protégeant une vieille porte de village, sont autant de terrains de jeu propices à ce que pousse ce que l'on repousse. Je m'amuse souvent de ces clins d'oeil involontaires que nous pose devant les yeux ce qui nous précédait, et qui nous survivra, et, lorsque je vois ces petites plantes anodines, je prends conscience du caractère puéril de notre toute puissante société face à une simple graine déplacée par le vent, un soupçon de terre et un peu d'eau...
Beaucoup de lumière pour cette image mais j'ai conservé une ouverture de f/4.5 pour tenter de détacher un minimum le sujet, ce qui n'est pas flagrant en rapport de l'axe de prise de vue. Pas grave, cela m'a permis de déclencher au 1/1000 s à une jolie sensibilité de 160 ISO.
Une image réalisée au R1 le 04 mai 2013.