Le rouge-gorge.
Plus de quarante années séparent ce rouge-gorge de celui que me montrait ma grand-mère sur la terrasse du Perreux. De la façon dont elle m'en parlait, j'étais rassuré sur le fait que les oiseaux trouveraient toujours de quoi vivre aux abords de la maison tant qu'elle serait capable d'y veiller. Aujourd'hui elle n'est plus là pour les regarder sautiller et, même si je n'ai pas besoin de rouge-gorge pour penser à elle, c'est invariablement dans sa direction que je me tourne lorsque je contemple ce petit oiseau sur un rameau d'olivier.
Des rouges-gorges, j'en voit moins souvent aujourd'hui, en Ardèche, qu'à l'époque au Perreux. C'est pourquoi j'étais tout heureux de voir celui-ci se poser en faisant balancer mon petit olivier. Par un bel hasard j'avais l'appareil sous la main et le 600mm m'a permis de cadrer et de déclencher tandis que l'oiseau était occupé à siffloter malicieusement sans prendre garde à moi.
Le recadrage m'a permis de me servir de la branche et les deux olives pour séparer l'image selon la diagonale en laissant le bas pour l'oiseau et le haut pour le feuillage.
Le soleil timide m'a demandé 320 ISO et f4 pour laisser le 1/250s me rassurer devant le 600mm.
Le 18 mars 2017.